Not Today [ft Will']

Sujet: Not Today [ft Will'] Lun 24 Fév - 1:49

Not Today

what is the only thing we say to death ? Not today.

Elle attendait, inquiète, les larmes aux yeux derrière cette porte qui demeurait close. Elle s'asseyait quelques secondes dans ce couloir en impasse avant de se relever, de faire les cent pas. Elle était morte d'inquiétude et de peur. Cela faisait déjà une heure qu'elle patientait pour avoir la plus petite parcelle de nouvelle sur l'état de santé de son père mais pas une seule des infirmières qui avaient accompagnées son père n'étaient revenues. Elle savait d'habitude garder un certain sang-froid mais il existait des barrières qui pouvaient être aisément brisées lorsque ceux qui nous sont proches étaient affectés.
Ailis savait pertinemment que si cela prenait autant de temps ce n'était as pour un simple contrôle de routine. C'était grave. Elle l'avait compris dès qu'elle l'avait vu étendu sur le sol du salon.
Elle était rentrée après le cours particulier de mathématique qu'elle donnait à un jeune voisin du quartier dont les parents souhaitaient à tout prix que ses notes augmentent et lorsqu'au détour d'une conversation ils avaient appris que la jeune Miss Enderson en donnait ils n'avaient plus hésité.
Évidemment le gamin avait été bougon et râleur, pestant contre cette jeune femme qui lui prenait deux heures de son mercredi après midi pour le faire progresser en math. Il savait qu'il était mauvais, abonné au zéro mais depuis qu'il prenait des cours avec la jeune brune ses notes étaient remontées, presque en flèche et il bénissait maintenant l'aide que la demoiselle lui apportait.
Le mercredi soir, après ces interludes scientifiques Ailis et son ère avait pour habitude de dîner ensemble avant de regarder un film, qu'ils avaient loué ou déjà fut des centaines de fois mais cela ils s'en fichaient. Ils souhaitaient juste passer du temps ensemble, peu importait l'excuse trouvée.
Cependant, ce soir là, pas de soirée télé avec une dîner préparé par Ailis avec amour pour son père . Nul soufflé ni cake, pas de film dont il connaissait les dialogues par cœur. Elle était entrée, avait déposé son manteau et son sac dans l'entrée avant de se diriger dans le salon et de découvrir le corps de son père, inconscient près de son fauteuil habituel. Elle s'était jeté sur lui, lui prodiguant les premiers gestes de secours, seuls éléments qui lui revenait en mémoire avant d'appeler les pompiers. Ces derniers étaient arrivés relativement vite, avait essayés de rassurer la jeune femme qui appris avoir juste attrapé son sac et clos la porte du pavillon à clé, sauté dans l'ambulance pour tenir la main de son père. Elle ne l'avait pas lâchée jusqu'à l'hôpital, jusqu'à ce que les médecin le prennent en charge. C'était il y avait un peu plus d'une heure, elle avait déjà deandé à plusieurs infirmières des informations qu'elles ne possédaient finalement pas, elle avait déjà été voir plusieurs fois la secrétaire médicale mais rien n'y avait fait et c'était pourquoi elle oscillait entre cette position assise sur des fauteuils qui devenaient inconfortables. Elle s'était de nouveau levée, dans l'espoir d'obtenir une information sur l'état de santé de son père.

Elle s'était dirigée de nouveau vers la secrétaire après s'être passé de l'eau froide sur le visage et avoir séché ses larmes. Elle s'était adressée à elle dans l'attente d'une réponse. Elle espérait, priait pour que cette dernière soit positive . La femme dans sa blouse blanche ouverte sur un chemisier à fleur, posa sur la jeune femme un regard plein de compassion. Elle voyait passer bon nombre de proches dans cette portion de l'Hôpital de Kilkee, elle avait tenté d'en rassurer plus d'un mais lorsque aucun médecin ni infirmière ne dépassait les portes battantes elle ne pouvait les aider et c'était le cas pour la brune.
Elle regarda droit dans les yeux la femme, s'empêchant de fondre en larme de nouveau d'un ton implorant, et bas elle s'adressa à elle.

« S'il-vous-plaît... Est-ce que vous pourriez au moins me dire comment il va ? »

Malheureusement pour Ailis, la femme derrière son bureau secoua la tête négativement, elle n'en savait pas plus qu'elle. Alors la brune commença à se détourner, les bras croisés, les épaules affaissées et des larmes qui voulaient à tout prix dévaler les pentes de ses joues.
C'est dans ce genre de moments qu'elle aurait aimé que sa mère soit là pour la soutenir, la réconforter, la bercer comme une enfant en lui disant que tout irait bien mais tel n'était pas le cas.
Non. Elle avait déjà perdu sa mère, trop tôt, injustement, elle ne voulait pas perdre son père ce soir. Elle détestait cet hôpital qui lui avait déjà tant pris, elle ne lui laisserait pas une personne qui lui était chère de plus ici, elle ne voulait pas, elle n'y pouvait rien mais elle ne laisserait pas son père s'en aller ainsi. Ils auraient d'autres mercredis soir, ils le devaient. Cela ne pouvait être qu'un malaise vagal, des étourdissement long dus à une chute de tension, même une cris d'hypoglycémie s'ils le voulaient mais rien de grave.
Elle priait intérieurement, à l'attention de la plus petites choses qui pourraient l'entendre, aux étoiles comme lui avait appris sa mère pour que quelqu'un vienne avec une bonne nouvelle, même si elle ne pouvait voir son père.

love.disaster

Sujet: Re: Not Today [ft Will'] Mar 25 Fév - 20:09

La boulette de papier toucha le rebord de la poubelle sans tomber dedans. Je maugréais. C’était la cinquième fois que je manquais cette foutu corbeille. Je me reposais dans mon siège et commençais à me balancer. Soudain on entra dans la pièce si brusquement que je faillis tomber de mon siège. Je regardais avec fureur la jeune infirmière qui venait de pénétrer le cabinet.

"Qu’y a-t-il ?" lui demandais-je d’une vois tranchante.

Elle se ratatina sur elle-même et rougit de manière ridicule. Je ne lui rétorquais rien mais attendit sa réponse. Je m’étais mis au pas depuis mon entrevue avec le directeur. Je n’avais pas envie de me faire virer.

« On a besoin de vous au bloc… C’est urgent… »

Je haussais le sourcil. Ce n’était pas courant. Je saisis ma blouse et soupirai très bruyamment. Peut-être qu’un cas intéressant allait me sortir de mon ennui perpétuel. Je suivis l’infirmière à travers les couloirs, l’air blasé sans répondre aux salutations de mes collègues. Comme d’habitude, en fait. Les urgences étaient bondées. Les gens avaient prévus un suicide collectif ou quoi ? Je me frayais un chemin avec un air affairé… Enfin, plutôt un air méchant car sinon, j’allais me faire alpaguer par tous les patients. L’infirmière n’eut pas l’intelligence de le faire et on mit un temps fou à traverser la salle. Je bouillais intérieurement. Je détestais les gardes. Je bousculais une jeune fille qui restait planté devant la porte du bloc. Je me retournais vers elle.

« Mademoiselle, vous gênez le passage »

Sans attendre la réponse je poussais les portes battantes et arrivait dans le couloir aseptisé des blocs opératoires. L’infirmière trottinait à petits pas derrière moi, rouge et essouflée. Mes grandes enjambées l’obligeait presque à courir pour rester à ma hauteur.

« Quel salle ?

- La trois..."

Je rentrais précipitamment dans la salle désignée et demandais d’une voix forte.

« Bon alors, elle est où cette urgence ? »

Je vis allongé un homme d’un âge moyen mais pas tout jeune quand même, sous perfusion. Le cardiogramme était régulier… En revanche l’encéphalogramme ne l’était pas. Je m’approchais et dégageais les personnes autour. Je pris rapidement son pouls tout en consultant les mesures déjà faites. Après une courte étude de l’individu (histoire de dire que mon diagnostic m’avait pris plus d’une demi-seconde… Les gens n’aiment pas quand je fais un diagnostique trop rapide car ils ont l’impression que je n’ai pas eu le temps d’étudier le cas… Quelles foutaises…)

« Rupture d’anévrisme… Pourquoi m’avez-vous appelé ? Je ne suis pas chirurgien ! Où est le chirurgien de garde ? »

Les infirmiers se regardèrent gênés. Une petite brune bredouilla timidement.

« Il a eu une urgence… Il a du partir… Et comme vous êtes le médecin le plus compétent… »

Je ne relevais pas sa remarque destiné à cirer mes chaussures me concentrant sur le cas. Enfin quelque chose d’intéressant. Je me retins de sourire.

« Il faut l’opérer de suite. Préparez le bloc. »

J’allais pouvoir tester mes capacités en conditions réelles. Je me sentais comme un enfant la veille de noël. Quelqu’un tapota mon épaule doucement. Je me retournais vivement. La petite brune d’infirmière était là.

« Hum… Je sais que vous n’aimez pas ça… Mais la fille du monsieur souhaite vous voir. Elle veut savoir… vous comprenez ?

Je fis la moue.

- Non je ne comprends pas. Vous ne pouvez pas le faire, vous ?

- …. Non… Ce n’est pas dans mes compétences.

- ….

Je tournais les talons la plantant là.

- J’y vais.

Je sortis en trombe, le sourire aux lèvres et limite en chantonnant. Je m’arrêtais juste après avoir passé les portes battantes en tentant de reprendre mon air affairé. Je regardais autour de moi et cherchais la personne concernée. La petite brune que j’avais bousculé tout à l’heure sembla être la seule à prêter attention à ma venue. Et même je crus distinguer une lueur d’espoir dans ses yeux. Elle avait l’air démuni et fragile. *Diplomate… Reste Diplomate….* Je m’avançais vers elle.

- Madame…

Je ne savais pas son nom et dus regarder sur la fiche du patient…

- Enderson ?

Je la regardais attentivement voulant en savoir plus sur elle. Mais elle semblait être tellement dans l’attente de ma réponse.

- …. Euh…. C’est une rupture d’anévrisme, il faut l’opérer d’urgence. Enfin… Dommage que ce connard de chirurgien se soit barré…

Je grommelai sans me rendre compte de l’impact de mes paroles, ni même la regarder pensant déjà à l’opération qui m’attendait.

- Enfin je vais le faire. Mais bon ça touche le cerveau et c’est sensible ces bêtes là. Comme il est âgé, va falloir faire gaffe.

Sujet: Re: Not Today [ft Will'] Jeu 27 Fév - 13:30

Not Today

what is the only thing we say to death ? Not today.

Ailis avait patienté ainsi devant la porte du bloc. Des infirmières s'affairaient, elle fixait ces portes qui brinquebalaient d'avant en arrière comme si l'on avait ouvert et refermé une fenêtre de nombreuses fois. Elle ne vit donc pas un homme arrivé rapidement vers ces dernières, elle le sentie le bousculé, capta un instant son visage alors qu'il lui disait qu'elle gênait le passage. Elle s'excusa, dans un murmure avant de se pousser, d'attendre sur ces sièges depuis longtemps affaissés par l'inquiétude de nombreux proches. Ils étaient usé, ternis et pourtant ces sièges étaient le seul réconfort matériel que pouvait espérer une famille ou un proche. Alors elle les avait détaillé ces fichus siège vieillis, elle avait laissé son regard s'hypnotiser avec les motifs entre chaque aller-retour vers la secrétaire où s'être levé pour questionner une infirmière.

Elle avait délaissé la secrétaire qu'il lui avait une fois de plus assuré qu'elle faisait son possible et comme pour lui donner raison un homme apparu dans l'embrasure de la porte. A un autre moment Ailis aurait sans doute pu faire, comme elle aimait le faire, détaillé le visage de l'homme en trouvant ses pommettes trop fines avant de lui servir une moquerie bonne enfant mais elle n'en avait pas l'intention. L'idée ne lui avait même pas effleuré l'esprit. Elle le fixa, dans l'expectative d'une parole réconfortante. Elle hocha la tête à la mention de son nom, attendant de savoir ce dont souffrait son père. Elle ferma les yeux lorsque la réponse tomba. Un anévrisme. Ce petit sac empli de sang si proche de la paroi d'une artère qu'il lorsqu'il éclate peut entraîner la mort. Elle respira un grand coup avant d'entendre la suite de la phrase du médecin qui lui parlait. Le chirurgien n'était pas là ? Mais c'était impossible, ce ne pouvait être le cas . Il fallait un médecin compétent pour soigner son père, maintenant, pas dans une heure, pas demain ni la semaine qui suivrait non. Il fallait que quelqu'un s'occupe de son père et maintenant. La suite la rasséréna quelque peu. Il allait s'occuper de son père, il semblait bien différent des autres médecins, il avait même sourit, fugacement et Ailis l'avait entendu siffloter avant d'arriver vers elle, là où un docteur aurait affiché une mine désappointée et grave.

Il ne fixait plus son regard, ailleurs, sûrement en train de réfléchir à ce qu'il comptait faire. Il avait raison, le cerveau était un organe des plus sensibles, mais si cela pouvait sauver son père, bien que les risques soient grands, ne valait-il mieux pas essayer plutôt que de ne rien faire et d'attendre avant de répandre ses cendres du haut des falaises ? Elle sourit, légèrement, rapidement, toujours inquiète mais une partie de la phrase de cet étrange médecin l'avait fait sourire, mal grès tout. Elle lâcha, séchant pour de bon ses larmes, se reprenant avant de déclarer d'une voix qui se voulait claire et pas pleurnicharde :

« Il faut que vous essayiez. Faîtes-le. Je comprend les risques, mais je vous en prie, faites votre possible pour le sauver. »

Elle sourit faiblement, le laissant retourner à ses occupations car s'il comptait sauver son père il devait sans doute avoir besoin de concentration et de calme. Elle le laissa faire ce qu'il devait, retournant s'asseoir les mains serrées attendant que cet homme plus grand qu'elle reviennent plus tard avec une bonne nouvelle en lui disant que son père allait bien, qu'il était en chambre de réveil et qu'il s'en sortirait sans trop de séquelles. Oui, elle priait pour que cela se passe ainsi, mais même si la condescendance dont il avait fait preuve en insultant l'autre chirurgien pouvait laisser penser qu'il était à la hauteur Ailis n'en était pas tout à fait certaine. Elle ne l'avait jamais vu ici mais cela ne signifiait pas qu'il était incompétent, peut-être pas forcément des plus aimables, comme lorsqu'il l'avait demandé de se pousser car elle était dans le passage, mais elle pensait pouvoir lui faire confiance, au moins pour la santé de son père.

love.disaster

Sujet: Re: Not Today [ft Will'] Ven 28 Fév - 17:32

Je fus décontenancé par la réaction de la jeune fille. A chaque fois que j’annonçais une mauvaise nouvelle, je me faisais envoyer balader. Enfin la plupart du temps. Même si je ne comprenais pas vraiment pourquoi. Généralement ça allait de la crise de larmes à la colère. Je ne laissais rien paraître de mon trouble et se concentrai sur l’opération. Je souris pensivement à la jeune fille, plus pour moi que pour la rassurer. Puis je fis volte face faisant voler sa blouse blanche et passa les portes avec majesté. Le cœur léger, je me préparais et descendais dans la salle d’opération. Le masque cachait son sourire. Je m’approchais de la table et contempla le patient allongé. Son premier. Mais ça allait bien se passer. J’avais déjà assisté à ce genre d’opération et savait comment procéder. En revanche, les infirmières n’avaient pas du tout l’air confiantes. Elles chuchotaient en se lançant des regards inquiets. Je les ignorais superbement et me concentrais intensément sur l’opération. Tout allait se jouer maintenant.
J’essuyais la sueur mon front, deux heures plus tard. Normalement ça ne devait pas prendre autant de temps mais bon, je voulais faire bien. Je relevais la tête après avoir minutieusement suturé ce que j’avais ouvert. Je regardais autour de moi. Le silence. Tout le monde avait les yeux fixés sur moi. Avais-je fait quelque chose de mal ? Je me sentis blessé. Des ovations auraient été plus rassurantes. Je grimaçais avant de regarder le corps endormi.
« Bon voilà, salle de réveil maintenant. »
Puis sans me retourner, je sortis, la tête haute, vraiment blessé par leur attitude. Seule la petite brune me rattrapa.
« Belle opération Docteur, me dit-elle avec admiration (enfin quelqu’un de reconnaissant… je venais de sauver une vie quoi ! Et la crédibilité de l’hôpital de surcroît). »
Je ne répondis rien, vexé. Elle le compris bien vite par ma moue.
« Faut pas leur en vouloir… Je sais que vous venez de Londres mais ici, c’est différent. Un médecin ne fait jamais ça normalement. C’est une première. Laissez leur le temps… Mais félicitations en tout cas »
Je ronchonnais un peu.
« Docteur… Il faut que vus alliez parler à la jeune fille.
- Encore ?
- Pour la rassurer…
- Mais elle doit être partie. De toute façon elle ne pourra venir le voir que demain.
- Docteur…
- C’est bon j’y vais.

Je changeais de direction et soupirai. J’allais devoir entendre ses supplications pleurnichardes. Je priais pour qu’elle soit partie. Ma garde se finissait bientôt et j’avais envie de retourner dormir. Je m’arrêtais et achetais un café et une canette de coca. J’avais encore une ou deux heures à tenir et, bon en fait, l’opération et la concentration pour cette dernière m’avait lessivé.
Je sortis en buvant mon café. Je la vis. Elle était encore là. Elle avait passé la nuit aux urgences. Je m’approchais d’elle et toussotais doucement.

« Hum… L’opération est terminée. Ça s’est passé normalement. Vous pourrez le revoir demain, dans sa chambre. »

Sujet: Re: Not Today [ft Will'] Ven 7 Mar - 21:49

Not Today

what is the only thing we say to death ? Not today.

Le médecin dont Ailis ne connaissait absolument pas l'identité ni la spécialité lui rendit un sourire. Elle hocha la tête, conservant une moue qui se voulait encourageante. S'il était aussi remonté contre le chirurgien habituel c'est qu'il devait tout de même savoir s'y prendre non ? C'est avec cette certitude un peu naïve qu'elle continua à attendre dans les couloirs de l'édifice.
L'hôpital s'affairait de-ci et là, de nouveaux patients arrivaient, des infirmières allaient faire leur visite du sir et certaines en tenue de ville allaient rentrer chez elles. Ailis devait avoir vidé plusieurs gobelets de café pour voir tout ceci avec une certaine lucidité, sans la caféine elle serait tombée de fatigue mais elle ne voulait pas manquer la moindre information sur son père. Elle sortie prendre l'air rapidement, la nuit était depuis longtemps tombée et il faisait froid mais l'air et le vent la sortir de sa torpeur. On prévoyait de forts orages à la météo et peut-être même un avis de tempête, elle fut d'ailleurs soulagée durant un court instant que le malheur qui venait d'arriver à son père ait lieu ce jour là et pas pendant une période de black out total. Elle espérait néanmoins pour l'Hôpital que ce dernier dispose d'un bon groupe électrogène. Ailis était en proie à de nombreuses pensées sautant parfois du coq à l'âne et des gifles mentale pour ne pas être rentrée plus tôt chez elle afin d'avoir évité à son père un état critique.

Les deux heures durèrent aussi longtemps que les précédentes, interminables pour la jeune femme qui avait finalement cessé de faire des allers et venues dans le couloir pour se poser sur l'un des siège. Ce dernier était fort inconfortable et pourtant, la brune s'en accommodait. Elle avait tenté de lire les magazines qui traînaient là, guettant une porte, du coin de l’œil, qui s'ouvrirait sur une personne qui viendrait la rassurer en lui disant que tout irais bien pour son père, qu'il était tiré d'affaire. Évidemment rien ne venait, du moins c'est ce dont elle avait finis par se persuadé et c'est pour cela qu'elle ne vit pas de suite le médecin arriver vers elle un vers de café fumant à la main. Il avait l'air fatigué lui aussi, il venait de vivre une opération intense à n'en pas douter. Les ruptures d'anévrisme n'étant jamais évidentes à gérer, elle espérait qu'il l'ait fait avec brio, après tout il était médecin et c'était bien ce que l'on demandait à ces personnes, de sauver des vies.
Non, la brune ne le vit pas arriver dès les premières secondes, Ailis avait la tête qui penchait légèrement sur le côté. Elle tombait de fatigue, la tension et le stress se relâchant un peu à cause de l'heure tardive. Elle releva une tête surprise, quelque peu ensommeillée lorsque le médecin qu'elle avait croisé quelques heures plutôt revint la voir. Elle poussa un profond soupir de soulagement trop heureuse de savoir que l'opération s'était bien déroulée. Elle reviendrait bien évidemment le lendemain pour être au chevet de son père, elle n'allait pas le laisser tout seul et elle devait s'assurer qu'il aille bien d'elle même. Elle avait beau croire volontiers ce que pouvait dire les docteurs et les infirmières, elle préférait vérifier. De toute façon, elle n'avait pas prévu d'attendre que son père lui téléphone pour lui dire qu'elle pouvait e ramener à la maison. Non, elle veillerait sr lui, elle lui apporterait ses magazines et des vêtements, un sac de convalescence en quelque sorte.
La jeune femme se leva de son siège, hasardeuse durant une fraction de seconde elle finit tout de même par prendre dans ses bras cet étrange médecin qui avait sauvé la vie de son père. L'embrasse ne dura pas plus de quelques secondes mais elle permit à la jeune Enderson de sourire avant de remercier son interlocuteur « Merci beaucoup. »
Elle ramassa son sac à main, prête à rentrer chez elle, assez réveillée par la bonne nouvelle pour rentrer sans trop de danger jusqu'au pavillon qu'elle partageait avec son père. Elle sentait qu'elle dormirait d'un sommeil assez lourd, l'attente avait pesée fortement sur ses nerfs et sa patience avait atteint des records. Elle sourit maigrement une dernière fois au médecin qui avait pris en charge son paternel avant de s'éclipser.

love.disaster

[C'est plutôt court mais qu'est-ce que tu préfères, qu'on continue le lendemain à l'hôpital ou que l'on s'arrête là, comme cela, il établit un début de lien positif et on refera un RP après?]

Sujet: Re: Not Today [ft Will']