On ne juge pas un libre à sa couverture ● Elizabeth
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Aedan R. Starck
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Sujet: On ne juge pas un libre à sa couverture ● Elizabeth Dim 25 Aoû - 22:42
Si je m'étais attendu à te trouver là, je serais allé ailleurs.
Ne jamais juger un livre à sa couverture
Mercredi 03 juillet.
Il me faut de nouveaux livres pour ma grande collection. La page blanche me traumatise toujours et maintenant que je n'ai plus d'heures de cours dans la semaine, j'ai un peu l'impression de tourner en rond toute la journée. Heureusement, Amalys passe régulièrement à la maison, ce qui me permet de me changer les idées, surtout que notre relation, si on peut appeler ça comme ça, à bien évoluer depuis qu'elle n'est plus élève à la faculté de Kilkee. C'est plutôt étrange à dire, d'ailleurs. Puis bien entendu, j'ai Robb qui est toujours là pour aller boire un verre. Je n'ai pas à me plaindre.
Seulement, aujourd'hui, j'avais envie d'autre chose, je n'avais pas envie de rester à la villa, surtout que Amalys ne passerait pas. Et aussi bizarre que cela puisse paraître je n'ai pas envie de me saouler avec Robb. Alors, je m'habille vite fait, troquant ma chemise pour un t-shirt cette fois, gardant mes habituels colliers et bracelets autour du cou et des bras, sautant dans un jean et des chaussures. Je suis donc fin prêt pour aller faire un tour en ville et plus particulièrement à la librairie du centre-ville.
Quelques minutes plus tard, je suis déjà dans le centre-ville, le soleil brille et je prend le temps de traînasser un peu avant d'entrer dans la libraire. Là, je retrouve enfin mon élément. Le gérant vient directement vers moi, me demandant si je ne veux pas venir faire une lecture ici bientôt, je refuse gentiment. On échange encore quelques minutes avant d'arriver à m'extraire de son emprise pour aller me balader dans les rayons. Je prend le temps de détailler les livres qui se trouvent sur les étagères, puis alors que j'attrape la couverture d'un livre pour la tirer vers moi, je vois une femme passer de l'autre côté du rayon. Une brune, me rappelant vaguement quelque chose. Je n'y porte pas attention et garde le livre pour aller le feuilleter un peu plus loin dans un fauteuil.
Je me relève un peu trop vite, bousculant une jeune femme qui passe par là. Je la rattrape de justesse avant qu'elle ne tombe à la renverse.
« Oh excusez-moi, je n'ai pas fait attention.. »
Mon cœur s'arrête de battre dans ma poitrine lorsque mes yeux s'attardent enfin sur le visage de l'inconnue bousculée, qui finalement n'est pas si inconnue que ça. Elizabeth Hopkins était dans mes bras. « était » oui, parce que dès que j'ai vu que c'était elle, je l'ai lâché. Je la regarde incrédule.
« Elizabeth ? Qu'est-ce que tu fais là ? »
Les mots sortent de ma bouche sans que je m'en rende vraiment compte, bien trop surpris pour réfléchir correctement.
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Elizabeth R. Hopkins
Sujet: Re: On ne juge pas un libre à sa couverture ● Elizabeth Mar 21 Jan - 21:42
Dernière édition par Elizabeth R. Hopkins le Mer 22 Jan - 1:08, édité 1 fois
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Aedan R. Starck
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Sujet: Re: On ne juge pas un libre à sa couverture ● Elizabeth Mer 22 Jan - 0:12
Si je m'étais attendu à te trouver là, je serais allé ailleurs.
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Mercredi 03 juillet.
La librairie, mon sanctuaire, l'endroit que je préfère dans le centre-ville et peut-être même dans toute la ville et il faut que je tombe sur la seule personne que je ne veux pas voir. Elizabeth. Elizabeth Hopkins, mon ex-femme. Moi qui pensais qu'elle était resté à Londres, elle aimait tellement cette ville que jamais je ne l'aurais cru capable de la quitter et pourtant elle est là. Devant moi, dans mes bras. Enfin elle l'était, parce qu'avec la surprise je n'ai pas pu faire autrement que de la lâcher. Je ne sais pas ce qui m'a pris, elle aurait pu se faire mal, mais l'espace d'un instant je ne contrôlais plus rien, ni mes bras, ni mon cerveau. Je vois ses lèvres bouger et il me faut quelques secondes pour comprendre qu'elle me parle. Des livres... oui bien entendu, c'est ce qu'il y a de plus logique dans une librairie. « Tu n'as pas fait tout ce chemin pour te trouver un livre quand même, si ? » Bon c'est la seule chose qui m'est venue à l'esprit et j'ai envie de savoir pourquoi elle est là surtout. Kilkee ce n'est pas tout près de Londres, c'est d'ailleurs pour cela que je suis venue ici, pour m'éloigner le plus possible de tout ses souvenirs.
Apparemment, ce sont mes souvenirs qui tiennent à tout prit à me rattraper et ils sont plus vivants que jamais maintenant qu'Elizabeth est devant moi. Mes yeux se perdent sur son visage, elle a l'air tout aussi perdue que moi et je ne sais pas vraiment si ça doit me rassurer ou non. Quand je la vois comme ça je n'arrive plus à penser correctement et je me souviens pourquoi je suis tombé amoureux d'elle la première fois que je l'ai vu... je secoue légèrement la tête pour me remettre les idées en place, il ne faut pas oublier pourquoi j'ai quitté Londres... pourquoi je l'ai quitté elle. Je reprend peu à peu mes esprits et surtout une contenance. Ça fait un moment que je n'ai pas eu de ses nouvelles, parce qu'avec Amalys et tout ce qui a bien pu m'arriver en ce moment je n'ai pas vraiment eu l'occasion de l'appeler et ça ne lui est pas venue à l'esprit de le faire à ma place alors ça a été silence radio pendant un moment. Sauf que maintenant elle est là et je ne sais absolument pas quoi lui dire. On est sensé se dire quoi dans ce genre de moment ? Ça fait trois ans que l'on ne s'est pas vu. Et là je tombe de haut quand elle m'avoue qu'elle a emménagé ici. Que... WHAT ? Elle ici à Kilkee ? Non, mais ce n'est pas possible, elle ne peut pas me faire ça. Je vois mon havre de pays s'évanouir à vu d’œil. « M'avertir... oui, tu aurais pu... ça fait longtemps que tu es au courant que tu vas venir ici ? » ce n'est pas comme si ça pouvait changer quelque chose. Maintenant elle est là et rien que l'idée que je risque de la croiser régulièrement dans la rue me donne presque envie de fuir. Kilkee risque d'être moins tranquille maintenant. « Je pensaisque tu n'aimais pas l'Irlande. » Non, ce n'est pas pour ça que j'ai choisi ce pays.
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Elizabeth R. Hopkins
Sujet: Re: On ne juge pas un libre à sa couverture ● Elizabeth Mer 22 Jan - 1:12
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Aedan R. Starck
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Sujet: Re: On ne juge pas un libre à sa couverture ● Elizabeth Mer 22 Jan - 1:46
Si je m'étais attendu à te trouver là, je serais allé ailleurs.
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Mercredi 03 juillet.
Il y a vraiment des fois où la vie réserve de drôle de surprises. Et cette librairie ne cache pas que des livres merveilleux, elle cache aussi des ex-femmes, c'est un peu moins sympathique, mais tout aussi surprenant. Lizzie m'avoue qu'elle est là depuis une semaine. Sept jours qu'elle est à Kilkee et ça ne lui a même pas traversé l'esprit de me prévenir, c'est pourtant pas compliqué de m'envoyer un message. Quoique je ne suis pas vraiment sûr que le message soit la meilleure façon de faire passer le mot. Je l'aurais certainement très mal prit si jamais elle m'avait envoyé un truc du genre « Salut, j'habite à Kilkee maintenant. Enjoy ! » ça me serait resté en travers de la gorge. Mais j'aurais tout de même aimé qu'elle me prévienne. Un coup de fil, ça ne prend pas longtemps et ça peut s'avérer instructif. Enfin, pour maintenant, c'est trop tard et j'ai intérêt à improviser rapidement si je ne veux pas passer pour un idiot qui n'arrive pas à trouver ses mots. C'est ridicule pour un écrivain, même pour un écrivain qui n'arrive plus à écrire. « Je comprend » non, je ne comprend pas en fait, elle aurait du me prévenir, voilà tout, mais je ne vais pas commencer à lui faire une scène en plein milieu de la librairie et puis ce n'est pas à moi de lui faire un scène, après tout on est même plus ensemble, je n'ai plus rien à lui dire maintenant...
La voir ici est encore plus étonnant quand j'ai la certitude qu'elle n'aimait pas spécialement l'Irlande, en bonne anglaise qu'elle était. Et pourtant Kilkee est la ville irlandaise par excellence. Ce choix est plutôt étrange, surtout qu'elle savait que j'habite ici maintenant. J'ai du mal à croire en la coïncidence. Je ne peux m'empêcher de lever un sourcil quand elle parle du journal. « C'est Helena qui t'as engagé ici? » Helena, la rédactrice-en-chef du journal de la ville et aussi une amie, que j'ai eu la chance de rencontrer plusieurs fois avant d'arriver à Kilkee et que je côtoie désormais ici. Toutefois, il me semblait qu'elle était au courant – du moins dans les grandes lignes – de ce qui s'était passé avec mon ex-femme et que par ce fait, si c'est elle qui a engagé Lizzie, soit elle ne s'est pas rendue compte que c'était elle, soit elle manigance quelque chose et ça n'envisage rien de bon. Quoiqu'il en soit, Elizabeth vient de m'annoncer indirectement qu'elle a un boulot ici et que donc elle n'a pas l'intention de repartir de si tôt. « Et ton travail au Telegraph ? Tu l'as enfin laissé tombé ? C'est étonnant, tu y tenait beaucoup. » S'il y avait bien une chose que l'on partageait Lizzie et moi c'était l'amour de notre travail. Elle le journalisme et moi la littérature. On est ce que l'on peut appeler de vrais passionnés et ça m'étonnerais fort qu'elle est lâché sa place dans son très cher journal, comme ça, sans raison.
Elle se baisse pour ramasser ses livres et mes yeux la suivent, comme subjugués. Que je dois avoir l'air niais. Je mériterais bien une paire de baffes, tiens. Je me reprend juste attends avant qu'elle ne se relève et qu'elle puisse me voir. Me méfier, moi ? Je me retiens de lui demander pourquoi, après tout ce n'est pas comme si elle avait piétiner mon cœur en me trompant avec le premier venu. Je n'ai aucune raison de ne pas lui faire confiance... La voilà qui propose de se retrouver ailleurs. Dans ma tête deux petites voix se bousculent. L'une qui prend étrangement les intonations de ma jolie Amalys m'invitant à refuser la proposition pour tourner les talons et rentrer chez moi. Alors que l'autre me pousse à accepter. Après tout ça n'engage à rien. Juste sortir de cette libraire et peut-être aller boire un verre pour mettre les choses au clair. Je n'ai pas vu cette femme depuis trois ans, je peux bien lui accorder quelques minutes de mon temps. Ce n'est pas la mort. Quitter cette librairie, ça me semble être tout une épreuve maintenant, mais je dois être fort. Je prends un temps pour réfléchir. « Où voudrais-tu aller ? » trop tard,c'est dit, je ne peux plus aller en arrière mon choix est fait et j'aurais tout le temps de le regretter par la suite. « Il y a un pub sympathique un peu plus haut dans le centre, c'est l'endroit à connaître » mais pourquoi je dis ça moi ? Tais-toi bon sang.
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Elizabeth R. Hopkins
Sujet: Re: On ne juge pas un libre à sa couverture ● Elizabeth Mer 22 Jan - 4:20