Beth R. Austin est installée à une table avec Elizabeth. Elles ont convenu d'une interview dans le pub, histoire d'être à l'aise, et ça dure depuis un petit moment déjà, autour d'un bon verre.
Elizabeth R. Hopkins est donc en train de travailler, même si vu l'ambiance, on y croirait réellement pas au premier abord. "Alors, le futur? Qu'est-ce que vous espéreriez accomplir dans les prochains temps? Des projets?"
Beth R. Austin affiche un sourire poli, comme à son habitude. "Hé bien, je devrais jouer dans une nouvelle pièce d'ici début mai, j'ai aussi un nouveau contrat avec une marque de parfums, à part cela je tiens à dire que j'aime beaucoup la ville, on m'a accueillie à bras ouverts ici."
Simon Nogard avance les bras écartés dans Kilkee. Il ne devait pas sortir, il ne voulait pas. Il devait écrire quelque chose de nouveau et d'ancien en même temps, quelque chose de bleu. Mais au lieu de ça, il se rendait à l'Avalon Sunset pour une raison bien précise.
Elizabeth R. Hopkins rend son sourire à Beth. "C'est vrai qu'ici vous êtes grandement appréciée, autant pour votre personnalité que pour votre talent. D'ailleurs, une nouvelle pièce? Pouvez-vous nous en dire un peu plus?"
Beth R. Austin : "C'est une pièce moderne écrite par un tout jeune auteur. Le théâtre de Kilkee souhaite promouvoir les nouveaux talents vous savez, et j'ai moi-même insisté pour que certaines personnes aient la chance de voir leurs pièces mises en scène ! Bien sûr, tout ça on le doit à notre cher Wulfric !"
Simon Nogard arrive enfin devant la porte de l'Avalon. Hésitant, il se demande si c'est vraiment une bonne idée. Bien sûr, on lui a proposé de venir, mais...quand même. Bien que son avis sur le pub ait changé depuis presque 9 mois ferme qu'il est dans cette foutue ville,, il y a une porte qu'il n'a toujours pas traversée. Peut-être, est-ce le moment. Et il a froid. L'Irlande, c'est pas la France et "en avril ne te découvre pas d'un fil" prend tout son sens. Il pénètre alors dans la taverne, un sourire radieux venant machinalement se dessiner sur son visage.
Elizabeth R. Hopkins hoche la tête, se notant à elle-même d'aller voir ça éventuellement. "C'est tout à votre honneur! Et quel rôle tiendrez-vous dans cette nouvelle pièce?"
Beth R. Austin éclate presque de rire. "Le rôle d'une femme bipolaire qui a d'un côté un caractère de sainte-nitouche, et de l'autre celui d'une vraie nymphomane !". Elle sourit davantage en voyant Simon entrer dans le pub, à trois tables de là. "C'est un rôle assez difficile mais les répétitions ont été vraiment amusantes et concluantes."
Simon Nogard se rapproche assez discrètement de la table à laquelle avait lieu ce qui ressemblait à une interview. Il s'assoit, et est maintenant situé derrière Beth. Son cœur bat fort, il sait qu'elle l'a vu. Il ne prête pas attention à cette journaliste. Il ne fait qu'écouter la Rousse, et la regarder. Il pourrait rester là toute la nuit, sans bouger, juste à l'observer. Amusé par la description qu'il fait de la pièce, il murmure : "Un rôle sur mesure."
Elizabeth R. Hopkins sourit. "Le rôle semble être à la hauteur de vos capacités néanmoins!" Lizzie regarde un peu ses papiers. "Dans votre métier, ce doit être une mine d'or de jouer un rôle si complexe, non?"
Beth R. Austin sourit encore plus. "Disons que la vraie mine d'or c'est de s'entourer de personnes exceptionnelles, et en parlant de personnes d'exceptions, voilà votre mine d'or !" Elle désigne Simon du doigt. "C'est lui le roi de la pièce."
Elizabeth R. Hopkins tourne la tête et salue l'homme. "Et l'ascension au trône n'a pas été trop difficile, j'espère?" lance-t-elle d'une humeur joyeuse.
Simon Nogard aimerait attraper une vraie-fausse couronne et la mettre sur sa tête en disant "J'suis le Roi", mais...Bref. Il y avait pas de couronne, déjà. Et devant une journaliste chaque mot qu'il prononçait devait être extrêmement juste. Alors, avec Beth à côté, c'était pire.
Beth R. Austin : "Simon est un génie créatif, il ne lui suffisait plus que sa bonne étoile pour monter au sommet !"
Simon Nogard : "Euh...Ouais. Au sommet d'un rocher. Pour décrocher une épée. Et même si j'ai pas encore cette épée, j'ai déjà ma bonne étoile." Il prend une grande inspiration pour se lancer dans un speech un peu plus long et plus élaboré, le temps que les mots viennent. "Je pense que pour écrire correctement, c'est avant tout de l'inspiration. Et Beth en est une source infinie."
Elizabeth R. Hopkins regarde Beth, puis Simon et demande "Est-ce que ce serait vous le génie derrière le prochain rôle de Beth, votre majesté?"

Beth R. Austin aurait presque pu rougir, si elle avait pas autant de self-contrôl. Elle fait d'ailleurs signe au français de venir s'asseoir à côté d'elle.
Simon Nogard avance d'un pas incertain, presque "obéissant" au signe de Beth en venant s'asseoir à côté d'elle. Il regarde la journaliste. De plus près, il comprend qu'il l'a déjà vue, mais ne se rappelle plus exactement quand. Il devait avoir l'esprit embrouillé à leur première rencontre. Là aussi, mais pas pour les mêmes raisons. "Non, le véritable génie ici c'est Beth, je ne fais qu'apporter des idées. Beth a un sens incroyable du dialogue. Elle fait des trucs vraiment géniaux avec ses...lèvres."
Beth R. Austin hausse un sourcil puis éclate littéralement de rire. "Oh boy !"
Simon Nogard rit tout en se sentant un peu gêné. Des souvenirs reviennent, dont un en particulier.
Elizabeth R. Hopkins lève les sourcils, elle-même amusée et s'assure discrètement que son dictaphone fonctionne toujours. "Oh! En effet, elle a un grand talent oratoire, c'est un fait d'ors et déjà établit! Mais dites-moi, comment vous êtes-vous connus?"
Beth R. Austin : "Un de nos amis communs nous a mis en relation, il y a à peu près neuf mois."
Simon Nogard : "Mais neuf mois, c'est pas le symbole de quelque chose de vachement important ?" Désolé, j'ai toujours voulu poser des questions comme un journaliste. Si. Et cette pièce, c'est quelque chose qu'on a couché ensemble sur le papier, mais qui maintenant est un peu notre premier bébé."
Beth R. Austin : "Oh, dit comme ça c'est si mignon !" Elle vient déposer un baiser sur la joue du français.
Simon Nogard rougit et se demande si on entend le bruit du baiser au dictaphone.
Elizabeth R. Hopkins les regarde, l'air très sincèrement attendrit, mais garde tout de même son côté sérieux. "Alors l'idée était commune? Je suppose donc que votre relation ne s'arrête pas au terme de relation professionnelle?"
Beth R. Austin lâche un petit rire. "Simon et moi sommes l'Alpha et l'Oméga ! On est complémentaires."
Simon Nogard se passe la main sur le visage. C'est dur. Dans tous les sens du terme. Mais surtout dur de répondre à cette question. Lui-même ne saurait pas comment décrire sa relation avec la Comédienne. Il ne sait pas vraiment ce qu'il veut. Heureusement, Beth a répondu première. "On se complète énormément."
Elizabeth R. Hopkins décide de terminer l'interview, avant que son dictaphone ne demande grâce de lui-même. "Hé bien voilà, je crois que c'est tout! En terminant, je vous souhaite à tous les deux le meilleur pour votre pièce et il me tarde de voir le résultat d'un si beau duo d'esprits!" elle ferme son dictaphone, finalement.
Beth R. Austin fait un clin d’œil à Simon avant de sourire à Lizzie. "Allez, tournée générale pour moi, histoire de fêter ça !"
Simon Nogard : "Tu sais qu'avec tous les verres que tu me payes, je vais finir par devoir te rembourser avec mon corps." Il sait pas ce qu'il a ce soir, mais il est chaud. Et aurait dû mettre un point d'interrogation plutôt qu'un point normal. Mais on s'en fou, c'est du dialogue, ça s'entend à l'intonation.
Elizabeth R. Hopkins s'adosse à sa chaise avec un soupir parfait "Je ne dis jamais non à une bière! Par contre moi je préfères rembourser en argent, merci bien!"
Beth R. Austin sourit à Simon d'un air malicieux. "Quand tu veux Saint Graal." Elle appelle une serveuse. "Bon, ce sera vodka black-coca pour moi, une bière pour mademoiselle et pour toi, Simon ?"
Simon Nogard : "Un Pepsi."
Beth R. Austin : "Oooh, même pas une petite bière ?"
Elizabeth R. Hopkins : "Il est sage, notre bon roi Arthur!"
Simon Nogard : "OK. De la Guiness. Parce que je suis influençable."
Beth R. Austin : "Non, tu veux juste me faire plaisir ! Alors une guiness pour le monsieur, merci !"
Simon Nogard réagit ensuite dans deux temps. Regardant la journaliste, il se dit qu'à un autre moment de sa vie, il aurait sans doute pensé que, si elle voulait payer avec autre chose que de l'argent il y aurait sans doute eu moyen de s'arranger. Bien sûr, l'idée lui avait traversé l'esprit. Puis il fixa Beth. Son "quand tu veux" résonnait dans la tête du Français. Il regarde la table d'un air malsain. Puis sort de ses pensées quand Beth lui répond.
Beth R. Austin pose la main sur la cuisse de Simon, discrètement. "Par contre réfléchis vite ! Mes propositions ne sont pas éternelles."
Simon Nogard : "Ou, c'est toi qui veut profiter de moi quand j'ai...De quoi ?"
Beth R. Austin lâche un petit rire. "On a pas toute la vie pour se décider. Je me fais vieille tu sais, mais bon, quand tu seras prêt, fais moi signe quand même."
Elizabeth R. Hopkins se pince les lèvres pour ne pas sourire directement et fait semblant d'être concentrée par l'un des papiers qu'elle avait avec elle.
Simon Nogard écarte les doigts comme un Vulcain et relève un sourcil. Il tente de désigner la journaliste qui est quand même assise en face d'eux, l'air de dire "T'es sûre qu'on peut faire ça ?", sans réellement prononcer un seul mot.
Beth R. Austin se retient de rire, franchement. "Pas ici gros bêta, voyons !" Elle vient lui glisser un petit quelque chose à l'oreille. "Mais si tu y tiens, on a toujours ma voiture..." Puis elle se repose à sa place comme si de rien n'était quand les boissons arrivent.
Simon Nogard a pas eu le temps de dire que ça le lui laisserait le temps de regarder des tutos sur Internet. C'est dur, toujours. Il est plus rouge qu'une tomate atteinte de la rougeole et ne sait pas trop quoi répondre. Il saisit son verre. "Hum...A Ours Bipolaire. Le nom de code de la pièce en attendant qu'elle sorte."
Beth R. Austin lève son verre, amusée. "A nous."
Elizabeth R. Hopkins lève le regarde quand elle reçoit sa bière, elle trinque "À ours Bipolaire!" elle en boit une gorgée, puis regarde l'heure. "Oh, ma parole c'est vrai, j'ai un autre rendez-vous, je dois vous laisser!" Lizzie rassemble ses affaires et leur fait un grand sourire entendu. "Bonne soirée à vous deux, et merci pour vos réponses! Sire Arthur, Beth, au plaisir!"
Simon Nogard : "Merci. Bonne soirée à vous aussi, mais arrêtez de m'appeler Sire. Juste Simon, c'est bien." Il boit.
Beth R. Austin sourit avant de serrer la main de Lizzie. "Merci à vous !"
Simon Nogard boit encore, pendant que son narrateur dit des trucs sales en HRP. Mais sait pas vraiment ce qu'est le HRP.
Beth R. Austin : "Alors... Que disions-nous ?"
Simon Nogard : "Euh...En voiture ?"
Beth R. Austin esquisse un sourire. "Tu sais Simon, y'a un jour où il faudra passer le cap, tu sais. Je vais pas te manger."
Simon Nogard : "Quand tu dis "passer le cap", c'est comme Thor et le truc rouge qu'il a dans le dos ?"
Beth R. Austin : "Non, je veux dire être un homme."
Simon Nogard : "Thor, c'est pas un homme ? Fin techniquement, c'est un dieu mais..."
Beth R. Austin lève les yeux au ciel, amusée, tant pis pour lui. "Okay." Elle prend l'une des mains du français pour venir la plaquer contre sa poitrine. "Pas de crise cardiaque ?"
Simon Nogard a l'impression qu'il est en train de mourir de bonheur, sans comprendre ce qui se passe. "C'est...c'est plus toi qui devrait...qui devrait t'inquiéter. J'ai les moins froides et..."
Beth R. Austin : "Bon c'est un début... Et je me fiche que tes mains soient froides. Je suis en train de te faire comprendre que tu m'attires, okay ?"
Simon Nogard : "Euh...OK. Eh ben...Toi aussi tu...tu m'attires. Mais genre beaucoup et euh..." dit-il soudainement, sans doute à cause d'un effet secondaire de la Guiness, ou de neuf mois d'intense réflexions. "Je t'aime. Je t'aime, Beth Austin."
Beth R. Austin a le bec cloué pour le coup. Bien la première fois qu'on lui cloue autant d'ailleurs. Elle sait pas quoi répondre, quoique, les mots c'est pas très utile. Elle vient attraper son col pour le ramener vers elle et l'embrasser.
Simon Nogard tient un truc. Et pas n'importe quel truc. La poitrine de Beth de laquelle il n'a toujours pas enlever sa main. Faut reconnaître que la sensation est quand même vachement agréable. Surtout qu'il la bouge de façon assez hasardeuse. Faut dire qu'il n'est pas doué. C'est tout nouveau pour lui. Mais enfin, il a pénétré les lèvres de Beth Austin. Et s'il serait incapable de retranscrire concrètement ce qui est en train de se passer, c'est carrément cool. Et dur - mais est-ce que c'est nécessaire de le rappeler ?
Beth R. Austin prolonge le baiser avec Simon, amusée de voir à quel point il est maladroit mais c'est bien pour ça qu'elle l'aime. Oh boy, elle l'aime. "Tu vois ? C'était pas si difficile ! Mais bon si tu continues à me peloter comme ça les gens vont se demander ce qu'on fait !"
Simon Nogard recule sa main et ne sait toujours pas bien où la mettre alors préfère l'éloigner - pas trop non plus, parce qu'il faudrait pas qu'il la perde quand même, ce serait con - et reprend sa respiration. Son cerveau et tout son corps ne sont plus qu'adrénaline. Il est gonflé à bloc. "J'ai l'impression d'avoir failli me noyer. Mais en mieux."
Beth R. Austin éclate de rire. "C'est bien, n'est-ce pas ? Et encore, c'est que le début."
Simon Nogard a une voix un peu essoufflée. Ils font comme ça dans les films ou dans les séries. "On peut rembobiner alors ? Je suis pas sûr d'avoir tout compris.". Et le scénariste n'a pas forcément envie d'arriver trop vite à la fin.
Beth R. Austin sourit et pose la main contre la joue de Simon pour lui voler un nouveau long baiser.
Simon Nogard teste un peu tout ce qui se fait en matière de long baiser et se demande si au bout d'un moment ça risque pas de tourner en rond. Enfin, déjà un peu, mais dans un sens plus métaphorique. Comme une...comment on appelle ça déjà ? Une redon...un truc qui finit par "scénaristique", mais on s'en fout complètement. Il embrasse Beth Austin. Et quoi qu'il se passe après, quoi qu'ils fassent, il est sûr d'une chose : il l'aime. Plus que n'importe quoi d'autres. Même que lui-même, c'est dire à quel point il y est attaché.
Beth R. Austin finit par se reculer, qui aurait cru que quelque chose d'aussi simple pouvait être aussi bien ? Enfin, ce doit être l'effet Simon, sans doute. Elle lui sourit, faut que ça sorte, mais c'est honnête, sincère. "Moi aussi je t'aime tu sais ?"
Simon Nogard regarde Beth droit dans les yeux. Il vient de vivre le meilleur moment de sa vie depuis qu'il est arrivé à Kilkee. Non depuis sa rencontre avec la Comédienne. Non, depuis qu'elle a embrassé furtivement dans ce grand magasin. Enfin, il ne sait pas réellement quel moment celui-ci vient de remplacer mais c'est quand même le meilleur. Il rit. La nervosité qui retombe. Dommage qu'ils aient attendu si longtemps pour s'avouer leurs sentiments. Mais peut-être qu'ils ont juste pris le temps qu'il fallait, pour ne pas cramer toute leur chance en voulant brûler une étape. Le Français se demande même si ce n'était pas déjà prévu, dès leur première rencontre, ce baiser étant juste une confirmation naturelle de leur Amour. Continuant de rire, pas par moquerie, mais par soulagement, parce qu'en fin il est sûr que c'est réciproque, il lui dit : "Tu vas croire que je te demande tout en double ce soir, mais tu pourrais le redire encore une fois ? Que je sois bien sûr ?"
Beth R. Austin lâche un rire franc, et vient poser les mains sur ses joues pour qu'il ne quitte pas ses yeux verts. "Bon, Simon, tu es prêt ?" dit-elle sur un ton moqueur. "Je t'aime de tout mon cœur !"